Un peu de sincérité
Samedi 5 février. Je suis un peu déprimée ce soir. Parallèlement à mon défoullage sur support - ma foi! - écranique, je bois un faux café, une sorte de vrai café instant... Je voudrais ici faire une complainte: la mienne. Et si je pouvais chanter ma complainte, j'aimerais pouvoir la chanter juste et assez fort car je me dis que Dieu, avec le temps, a du accroître en surdité... Je m'explique. J'ai un travail en ce moment qui ne me satisfait pas totalement. La principale qualité de mon travail est qu'il me paie bien. Je suis entourée d'une foule de gens tous plus communs les uns que les autres: je fais partie de cette foule. Je m'y promène, je m'y sens à l'aise la plus part du temps et d'autres fois, je crois trébucher. Je me sens alors... comment dire... hors du commun! Où suis-je, d'où viens-je, où vais-je et pour combien de temps? Je m'inquiète de tant de choses. C'est notre lot à tous, je le consents. Mon travail comme votre travail doit m'occuper je présume et faire en sorte d'écarter certaines possibilités obscures et inenvisageables pour l'avenir. Du moins, pour mon avenir. Je pense au fait que je pourrais un jour me retrouver seule, complètement seule ou bien, être si proche des gens que je ne m'y verrais plus. Je ne voudrais pas un jour apercevoir dans le creux d'un miroir ou d'un chedron le derrière de ma tête si je voulais d'abord y voir de mon visage. Vous voyez ce que je veux dire ou bien, est-ce que ce que j'écris, mon petit défoullement écranique instantané, semble niais et dénué de sens? Un peu de sincérité, le monde est à pleurer, a bien dit J.Leloup. Je ne suis pas le monde certes mais ma cause je dois avouer, me semble parfois inachevable, disqualifiable. J'ai découvert que j'étais une artiste ratée mais l'essentiel me dit que je dois continuer à me lever les matins de gris nuages et que même si je travaille sans trop savoir pourquoi, pour qui, que j'ai toujours en option d'améliorer la vie autour de moi. De petits gestes bien simples comme j'entends souvent... Un jour, je souhaiterais travailler dans un petit club vidéo (je suis née avec une bobine de film dans le trou-de-fion je crois), même si je suis mal ou très justement payée: je tenterais le cou. Idée de partager mes idées, mes goûts et un peu de ma folie avec les gens, ces gens du commun... Comme pour me reconnaître et me saluer parmi eux.
Écrit le: 06/02/2005 @ 00:22
Et pourquoi, tant qu'à tant aimer travailler dans un club pas, ne pas mettre un peu d'argent de côté, dans l'idée de posséder un petit club de location vidéo un jour?